Cet été je viens de découvrir au supermarché les crèmes au caramel de la marque « Bonne maman ». Si je vous en parle aujourd’hui, ça n’est pas pour faire de la pub pour ce groupe mais pour partager avec vous mon soulagement et mon bonheur culinaire. Termes que vous trouverez peut être un peu fort mais ils sont bien choisis, je vous explique pourquoi.
Lorsque j’étais petite ma grand-mère paternelle cuisinait peu souvent mais avec succès des crèmes au caramel. Elle avait délaissé les fourneaux (c’est son mari qui tenait les rênes de la cuisine) au quotidien mais c’était toujours elle qui confectionnait certains dessert comme les îles flottante ou les crèmes en général. Pour planter le décor, je voyait souvent mes grands-parents mais ma grand-mère, elle, cuisinait peu souvent. Du coup, lorsqu’elle confectionnait une douceur pour le goûter ou le dessert c’était un évènement important pour moi car j’adorais ces dernières. A l’époque je ne comprenais d’ailleurs pas pourquoi ça n’était pas elle qui était derrière les fourneaux plus souvent 😉
Bref, j’adorais que ma grand-mère cuisine mais surtout j’adorais ses crèmes au caramel. Elles étaient d’une douceur, d’un crémeux et d’un fondant … Pas liquides mais pas non plus trop consistantes … L’extase sur mes papilles de 7 ans.
Malheureusement la vie à fait que je n’ai jamais découvert le secret de fabrication de ses crèmes. Adulte, je me suis retrouvée à faire de nombreux tests, infructueux pour tous. A chercher dans les magasins, à goûter, espérer et être maintes fois déçue. J’avais donc abouti à la résignation. Ces crèmes appartenaient au passé, un doux souvenir d’enfance.
Quelle ne fut pas ma surprise en faisant mes courses de découvrir les crèmes Bonne Maman au caramel. J’étais très dubitative de prime abord mais cela faisait 3 ans que je n’avais pas refait de tests. Alors, j’ai sauté le pas. A la première bouchée, j’ai été transporté dans la cuisine en formica rouge de ma grand-mère. J’avais à nouveau 7 ans. C’était délicieux : le voyage comme les saveurs.
Pourquoi je vous raconte tout cela ? Tout simplement pour illustrer la puissance de la mémoire culinaire. Lorsque nous ressentons des émotions qui nous amènent à avoir besoin de les compenser, en général, on ne se dirige pas vers n’importe quel aliment. Souvent les aliments qui nous ont fait du bien durant l’enfance, deviennent, adulte, nos aliments de prédilection pour se sentir mieux.
Au contraire, les aliments qui nous ont rendu malades ou bien ceux qui véhiculent de mauvais souvenirs sont souvent bannis du quotidien. Lorsqu’on les consomme, parfois, les mauvais souvenirs refont surface. Il est donc naturel des les éviter. Tout comme il est naturel d’essayer de consommer les aliments qui nous font du bien.
Alors laissez de côté la culpabilité à manger des aliments régressifs, surtout si ensuite vous vous sentez mieux.