Cette semaine on va rentrer un peu plus dans le « médical » puisque j’ai envie de vous parler des résultats d’une étude que des chercheurs japonais viennent de publier. Cette étude a consisté à évaluer la relation entre la vitesse de la prise alimentaire et la résistance à l’insuline. Alors je vous entend déjà murmurer : mais qu’est ce que c’est cette insulino-résistance ? pas de panique je vais vous expliquer ce que c’est un peu plus loin.
Cette expérience a été réalisée sur 2704 hommes et 761 femmes. Ces personnes ne sont pas diabétiques et ne présentent pas de problèmes de santé. Ces personnes ont en moyennes 47 ans et un IMC médicalement correct ; c’est-à-dire à 22kg/m².
Chacun à rempli un questionnaire durant un mois sur son style de vie et son alimentation. Ils auto-évaluaient la vitesse à laquelle ils mangeaient ainsi que la quantité des aliments qu’ils consommaient pour chaque repas.
En parallèle, les chercheurs ont mesurés leur IMC, leurs glycémies, leur concentration en insuline et le facteur de résistance à l’insuline (appelé HOMAR-IR).
A la fin de leur étude, les résultats montrent que :
- l’IMC est cohérent avec les ingestats des cobayes.
- HOMAR-IR augmente significativement plus la vitesse d’ingestion alimentaire est rapide indépendamment de l’âge, du mode de vie ou de la quantité d’aliments consommées.
Ils concluent, au vue de cette étude, que plus on mange vite, plus la résistance à l’insuline augmente pour les hommes comme pour les femmes.
Alors l’insulino-résistance, c’est quoi ? En fait c’est comme son nom l’indique : une résistance au travail de l’insuline. Cette hormone à pour rôle de faire entrer le glucose sanguin dans nos cellules afin que ce glucose soit utilisé comme source d’énergie. Or s’il y a résistance, cela signifie que l’insuline à du mal à faire sortir efficacement du système sanguin le glucose. En gros, cela signifie que le glucose stagne plus longtemps dans notre sang.
En quoi cela peut-il être gênant ? Eh bien le plus simplement du monde : l’organisme travaille moins bien lorsqu’il y a trop de glucose dans le sang car celui-ci devient toxique à forte concentration.
Du coup, le corps réagit en essayant d’éliminer ce surplus via les urines, en les stockant sous forme de graisses et en essayant de fabriquer plus d’insuline donc en faisant travailler plus intensément le pancréas. A cours terme, cela peut paraître réglé. Le problème c’est qu’à la longue le pancréas peut s’essouffler et on a des risques de développer un diabète non insulino-dépendant. Pas top !
Donc pour conclure sur ces 4 derniers posts : ralentir sa prise alimentaire est nécessaire pour la santé, pour apprécier ce que l’on manger et même pour moins manger. Bref que des points positifs … si on arrive à dégager du temps, une denrée rare à notre époque. Personnellement, je pense que ça vaut le coup. Maintenant à vous de voir car c’est de votre corps et de votre santé qu’il s’agit. Au moins vous pouvez faire vos choix en toute connaissance de cause 🙂
En prime le lien de l’étude. C’est en anglais …