Il y a quelques années j’avais écrit un article que j’avais intitulé Tu manges Tout ! qui abordait la difficulté de refuser la nourriture qu’on nous propose, notamment en réunion de famille.
Sur le même principe j’aimerai aujourd’hui aborder le sujet de la nourriture qu’on nous offre. Le grand classique : les chocolats de noël (12 boîtes), de Pâques (3 lapins, 10 gros œufs, 50 petits œufs…), les bonbons à Halloween, aux anniversaires (la nouvelle mode est qu’un enfant invité à un anniversaire – outre le fait qu’il revient shooté au sucre – revient également avec un stock de bonbons pour les semaines à venir !), et ainsi de suite pour toutes les petites et grandes occasions de l’année.
Je vais être directe : les maladies cardio-vasculaires et le diabète tuent bien plus que le terrorisme, les accidents de la route, le tabac, l’alcool et un peu tout le reste en fait (à part le cancer en Europe). Il ne nous viendrait pas à l’idée de donner des cigarettes ou des verres de whisky à nos enfants (même si mon fils de 5 ans rêve d’imiter le capitaine Haddock pour faire comme dans les BD tralala outi, je suis le roi de la montagne…), et ce même si on a une bouteille d’alcool dans le placard. Pourtant on n’a toujours pas compris qu’on fait probablement pire en acceptant de donner toutes ces mauvaises graisses et autres sucreries au quotidien à nos enfants !
J’avais déjà largement abordé le sujet dans cet autre article sur les dérives de notre alimentation (de pays visiblement trop riche sur certains points) avec quelques conseils de prévention au quotidien.
Mais aujourd’hui j’ai un petit exercice à vous proposer. Je vous préviens il est dur, très dur. Si en tant que parent (ou pour vous) vous prenez conscience à un moment que le stock de sucreries, chocolats ou assimilé est « objectivement » trop important pour respecter les conseils que j’avais évoqué dans l’article précédent (les sucreries c’est pour les fêtes, une fois par mois, pas par jour…), prenez votre courage à deux mains et JETEZ le surplus ! Oui c’est difficile, jeter de la nourriture parfaitement comestible (ça se discute), mes parents ont connu la guerre, le manque… blabla… Sauf qu’aujourd’hui on meurt (!) du problème inverse. On développe des pathologies graves à cause d’un excès de nourriture. Donc même s’il aurait été plus intelligent de refuser en amont pour éviter le gaspillage (ça fera l’objet d’un autre exercice), la réalité est que ces chocolats ou autres trucs gélifiés sont mieux à la poubelle, la vraie, plutôt que de considérer votre corps ou celui de vos enfants comme des poubelles de substitution !
Essayez de trier de manière intelligente, de conserver ce qui vous fait le plus plaisir ou qui est le meilleur pour la santé : on conserve la poule en chocolat noir bio offerte par tata Jacqueline et qui vient du petit chocolatier artisanal qu’on aime tant et on balance sans scrupules les chocolats la grosse boîte de sucre aromatisé au chocolat du supermarché.
Vous pouvez le faire en 2 temps si ça vous apporte plus de sérénité :
1/ on planque la boîte sous la pile de torchons au fond du placard le temps que tout le monde oublie.
2/ au bout de quelques mois c’est plus facile de s’en débarrasser.
On a beaucoup tendance à faire des tas d’associations d’amour avec les cadeaux. Si je jette les chocolats de mamie Raymonde, ça veut dire que je ne respecte pas son cadeau. Vous croyez vraiment que mamie Raymonde vous veut du mal ? qu’elle serait contente d’apprendre que vous ingurgitez son cadeau à contre-cœur avec l’impression que vous ne respectez pas votre corps ? Je pense que mamie Raymonde a simplement voulu vous faire plaisir (ou à vos enfants), qu’elle n’était pas au courant de ce que les autres offraient également et qu’elle a fait du mieux qu’elle pouvait en fonction des informations, connaissances et des moyens dont elle dispose… c’était super sympa de sa part, d’ailleurs ça vous a fait plaisir qu’elle pense à vous ou vos enfants… et le cadeau s’arrête là ! Il n’y a pas un bon « obligation de souffrir » associé à la boîte de chocolats.
Selon les susceptibilités de chacun libre à vous de faire ça discrètement ou pas, d’en parler avec vos enfants, de leur expliquer la démarche (ou juste de faire disparaître sans rien dire, notamment vis-à-vis des plus jeunes). Même chose pour la remontée de l’information : tata Raymonde n’a pas de caméra chez vous pour surveiller tout ce qu’il s’y passe. Libre à vous de dire ce que vous voulez. Vous pouvez avoir goûté pour répondre à l’éventuelle question » ils étaient bons ? » sans mentir. Au pire un « je ne sais pas je ne les ai pas encore goûté » (ce qui n’est pas non plus un mensonge 😉 fonctionne également et est l’occasion de faire passer le message que vous croulez déjà sous les sucreries.
D’ailleurs il y a peut-être d’autres messages à faire remonter… mais ça on en parlera dans un prochain article…