En vivant chez une copine durant quelques jours à Berlin, j’ai pu confirmer une hypothèse. Les allemands n’ont pas de rythme alimentaires. Du moins, il est beaucoup plus souple. Je m’explique. En France, passé midi, les cafés ne servent plus de petit déjeuner. En Allemagne, ils en servent jusqu’à 16h. La notion de petit dej, dejeuner, goûter et dîner qui structurent une journée chez nous, ne s’applique pas forcément là-bas. Je dis bien pas forcément puisque ce que j’ai vu ne signifie pas pour autant que 100% des gens mangent sans rythme. Néanmoins, en discutant avec ma copine et quelques autres amis allemands, ils m’ont confirmé que la plupart des gens mangent lorsqu’ils ont faim, lorsqu’ils peuvent, lorsqu’ils en ont envie … du coup, ça donne l’impression que tout le monde mange tout le temps alors tout le monde dit qu’il ne mange rien.
Deuxième constat. En visitant Berlin avec cette copine, je me suis rendu compte qu’on ne fonctionnait pas de la même manière face à l’anticipation d’une prise alimentaire. Là encore, je vais m’expliquer. En ce qui me concerne, lorsque je visite une région, ville, … je sais que je vais avoir faim dans une fourchette d’heure précise. Je prévois donc de me trouver, à ce moment là, dans un coin où il y aura des restos ou de quoi acheter à manger. Apparemment les Allemands fonctionnent différemment. Ils attendent le dernier moment pour manger un truc vite fait sans l’apprécier plus que ça. Après il passent à autre chose ou vont … manger/prendre l’apéro …
On était la fin d’après midi, ma copine n’avait pas mangé depuis le midi, elle avait faim mais comme elle me faisait visiter, à aucun moment elle n’a souhaité faire une pause pour qu’elle se restaure. On continue donc les visites puis à un moment elle me demande précipitamment si ça ne me dérange pas qu’elle aille s’acheter une pomme car elle « meurt » de faim. J’acquiesce bien évidement et quelques minutes plus tard elle ressort d’une supérette en train d’avaler un yaourt à boire et me propose de repartir en visite alors que sa pomme est encore à la main. Je lui signale et elle me répond qu’elle la mangera en chemin. Cette anecdote cristallise, pour moi, le rapport à l’alimentation. Manger ne nécessite pas qu’on face une pause et qu’on prenne le temps de savourer.
En revanche, lors d’un moment spécial : apéro/dîner… là prendre le temps est possible mais comme la faim n’est pas toujours là … je m’explique mieux certaines rondeurs de certains allemands 🙂
Rondeurs qui sont atténuées quand même par une activité physique conséquente. Presque la moitié de la population de Berlin circule à vélo. Du coup, j’ai eu des impressions d’être comme à Amsterdam avec des parcs à vélo à tous les coin de rue, des pistes cyclables à côtés de chaque route y compris durant les intersection, des feux et une signalétiques spéciale vélo … Et en plus, se faire doublé par un papi ou un petit jeune qui va « à fond » vers sa destination. C’était très agréable. Du coup, ça doit compenser une partie des prises alimentaires sans faim… et des caisses de bière…