Il y a quelques semaines, au sommet de l’été je vous invitais à… ne rien faire
Maintenant que la rentrée arrive, je sens que vous allez mettre de côté mes conseils. Pourtant comme pour l’alimentation, la clé du succès c’est l’équilibre au quotidien et il est donc important d’arriver à se relaxer même lorsque la vie ne manque pas de dévorer votre moindre seconde de temps libre.
Première chose à faire selon moi : intégrer ces périodes de relaxation dans votre emploi du temps. Je vous en ai déjà un peu parlé la dernière fois à propos des périodes de réflexion, mais c’est également valable pour le repos.
Rassurez-vous, c’est normal de n’arriver à rien au début : essayez-donc de planifier « samedi 14h30-15h00 : repos ». Arrivé à ce fameux samedi, vous allez tourner en rond, m’insulter à distance pour cette idée stupide, et finalement laisser tomber au bout de 15 minutes parce que « il y a beaucoup de choses à faire et que ça ne va pas se faire tout seul et que les amis arrivent dans pas très longtemps et que rien n’est prêt et que décidément cette diététicienne elle raconte n’importe quoi, de quoi elle se mêle, ça n’a rien à voir avec l’alimentation… »
Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas (très) susceptible 😉
Si vous arrivez à passer la deuxième semaine, vous aurez déjà un peu mieux intégré l’idée de ne rien faire. Comme le conseille le site Habitudes Zen l’idée pour commencer, c’est de s’allonger sur votre lit et de faire comme les chats, vous tourner et marquer votre place dans la couette. « Les chats sont très, très bons dans l’art de ne rien faire. Vous pourrez ne jamais atteindre leur degré de maîtrise, mais ils peuvent être une bonne source d’inspiration. »
Vous pouvez alors vous définir un « programme de non activité ». Quelques idées possibles :
- imaginer un monde qui vous plait (par exemple courir dans un champ de blé, imaginer chaque sensation : les odeurs, le contact, … )
- penser aux différentes parties de votre corps et essayer de les ressentir séparément (les muscles de vos bras, vos jambes, …)
- analyser précisément ce qui vous entoure, réfléchir à l’origine de ces choses, de quoi elles sont faites, comment elles sont construites, …
- …
L’idée c’est de trouver quelque chose qui vous convienne, quelque chose de simple mais qui vous occupe totalement l’esprit (car on ne peut pas « penser à rien »).
Vous pouvez également choisir de prendre un bain plutôt que de vous allonger sur votre lit.
Et pour devenir une vraie experte, l’idéal c’est d’arriver à faire ce genre d’exercice à l’extérieur dans un lieu public : Dans un parc par exemple, ou (plus difficile) sur un banc dans la rue. La difficulté est double : premièrement l’acte de sortir pour aller « ne rien faire » est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît, et deuxièmement ne rien faire « en public » sans culpabiliser. Plus vous arriverez à déconnecter et à faire abstraction du regard des autres, plus vous progresserez dans cet art… car oui il s’agit bien d’un art.
Pour ma part j’essaye depuis quelques temps de me prendre 20 minutes le soir quand je rentre pour décompresser du travail et ne rien faire.
C’est assez difficile, notamment à cause des enfants (Thomas 8 ans et Agnès 4 ans), mais ça me fait un bien énorme et du coup ensuite je suis beaucoup plus en forme, efficace et je pense d’agréable compagnie.
Je m’isole dans notre bureau, en coupant l’ordinateur, en laissant mon portable dans le salon (et en laissant le téléphone fixe sonner si besoin, vive le répondeur).
Je n’arrive pas encore à ne strictement rien faire et j’essaye plutôt de me relaxer avec une activité très légère : écoute de musique, gym douce… mais il m’arrive aussi souvent de m’allonger simplement sur la moquette et de laisser mon imagination vagabonder.
Ca me fait un bien fou et ensuite je suis d’attaque pour les devoirs des enfants, la préparation du diner…
Au début je culpabilisais un peu et c’était très difficile, surtout de laisser les enfants seuls, mais en fait Agnès est autonome et capable de jouer sans qu’on ait forcément en permanence un oeil sur elle.
Mon mari a aussi mis un peu de temps à accepter ce besoin d’isolement (quand il est là ça lui bloque un peu l’accès au bureau) mais il a bien compris que c’était aussi tout bénéfice pour lui que d’avoir ensuite une femme détendue à la maison.