Pour poursuivre sur la série « vacances à vélo » j’aimerai vous parler un peu de mon alimentation pendant le périple.
Au risque de vous choquer (mais qu’est-ce que c’est agréable), la base de mon alimentation pendant ces vacances c’est de chercher les aliments avec le plus de calories possibles ! Vous savez sur les étiquettes, l’indication X Kcal pour 100g… toute l’année nous cherchons les produits avec ce nombre le plus faible possible, nous cherchons à réduire les lipides, les glucides… et bien pour les vacances à vélo c’est totalement l’inverse, et me voici donc à la recherche de barres de céréales au dessus de 420 Kcal… le pied dans le supermarché 🙂
Alors pourquoi donc chercher l’aliment le plus gras et le plus sucré ?
Tout simplement parce que chaque jour ce sont mes petits muscles qui tirent le vélo et sa remorque. Cela implique donc 2 choses :
- plus le chargement est léger à tirer, mieux je me porte et moins je peste dans les montées. Donc il faut de la nourriture légère.
- une activité sportive soutenue (entre 4 et 6h de pédalage chaque jour) consomme énormément d’énergie, donc il faut de la nourriture énergétique
Certes toutes les calories ne sont pas comparables et ce n’est pas une raison pour manger n’importe quoi, mais l’idée directrice reste malgré tout de trouver des aliments avec un rapport énergie/poids le plus intéressant possible.
Voici donc en vrac quelques aliments qui m’accompagnent derrière le vélo :
- semoule et riz précuit
- pâtes à cuisson rapide / idéalement complètes
- muesli
- fruits secs (abricots, figues, mélanges du type raisins/bananes/…) / compotes
- mélanges de fruits oléagineux (amandes, noix de cajou, cacahuètes…)
- soupes déshydratées (à base de pomme de terre)
- cubes de bouillon (bouillon Kub)
- charcuterie (plutôt type bresaola car ça ne craint pas le chaud)
- fromages à pâtes pressées bien secs (la mimolette extra vieille est parfaite même si ce n’est pas ce que je préfère)
- …
Non vous avez bien lu, pas de tomates fraîches (pleines d’eau donc très lourdes, fragiles et peu énergétiques), pas de fruits frais non plus !
Il ne faut pas être parano et croire que 15 jours sans vos « 5 fruits et légumes par jour » vont réduire à néant tous vos efforts alimentaires de l’année ou vous amener des carences alimentaires irrattrapables. L’important c’est toujours d’avoir une alimentation adaptée à vos besoins. En l’occurrence mon activité quotidienne explose tous les plafonds par rapport à ma vie sédentaire et si je veux arriver jusqu’à la fin de ma journée sans tomber dans les pommes il me faut une quantité de calories qui me ferait peur et que je serais incapable d’ingurgiter le reste de l’année (hier matin par exemple, j’ai mangé une demi baguette avec 2/3 d’une tablette de chocolat.. à peine 2h après le petit déjeuner… et ce n’était pas de la gourmandise !). Ne croyez pas non plus que justement cette activité va pomper à fond dans les graisses stockées (quelles graisses d’abord ? 🙂 Là encore, 15 jours d’une telle activité sont surtout radicaux dans votre tête. Certes vous puiserez un peu d’énergie stockée, mais il faut avant tout une bonne alimentation qui réponde au besoin du jour. Si vous partez avec l’idée d’augmenter massivement vos besoins (par le sport) sans toucher à votre alimentation en vous disant que votre corps puisera la différence dans vos réserves, vous allez tenir 3 jours et commencer à être fatiguée, à avoir moins envie de pédaler, … et finalement à mettre le vélo dans le train pour rejoindre Marseille en quelques petites heures et finir à vous dorer sur la plage un cocktail à la main. C’est très agréable aussi mais très éloigné de votre idée de départ !
Marseille approche d’ailleurs à grands pas (à grandes roues :-). avec à priori si tout va bien une bonne journée d’avance. Cela permet de ralentir un peu le rythme en roulant principalement le matin et en se reposant à l’abri du soleil l’après midi car ici près d’Avignon, la canicule bat son plein.
Tout est toujours aussi agréable même si la portion Lyon->Avignon n’est pas aussi bien aménagée pour les vélos qu’elle devrait l’être (il y a un projet d’aménagement qui aurait dû être bouclé depuis au moins un an mais qui n’est pas près de l’être).
Et comme hier soir c’était le grand ravitaillement de nourriture, ce midi au déjeuner il y aura quelques produits frais. C’est marrant comme – dans un contexte totalement différent – on redécouvre les aliments et on se fait une fête d’un peu de jambon blanc, d’un yaourt ou d’une pâtisserie fraîche.
Marrant je n’avais jamais pensé à l’alimentation sous cet angle là.
Suite à cet article j’ai été chercher d’autres infos et je me suis finalement rendue compte que certaines personnes préparaient scrupuleusement leur randonnée (c’était à pied dans ce que j’ai lu, le site s’appelle randonner léger ou quelque chose comme ça) en planifiant chaque repas à l’avance.
Genre un gros sachet par jour contenant 4 autres petits sachets :
– un pour le petit déjeuner. X calories apportées par Y grammes de muesli, gateaux…)
– un pour le déjeuner : X calories via un plat lyophilisé + …
– idem pour le diner
– un dernier avec quelques trucs genre fruits secs, barres de céréales… pour les collations
Bref toute l’alimentation de leur rando de plusieurs jours en autonomie est scrupuleusement calculée pour fournir l’apport nécessaire en calories…
J’ai trouvé ça très étonnant mais c’est finalement assez censé.