On focalise toujours sur ce qu’on a dans l’assiette : « il ne faut pas manger de ça », « je suis au régime donc tel aliment m’est interdit », « j’ai le droit à une portion de X grammes de tel aliment » … et on met bien trop souvent de côté le « comment on mange ».
Pourtant pas besoin d’être médecin pour savoir qu’un sandwich avalé en quatrième vitesse devant un écran d’ordinateur au boulot ou un paquet de gâteaux enfilé en 5 minutes en rentrant après le boulot ne sont pas vraiment des comportements à conseiller. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ne permettent pas au corps de s’exprimer.
Je vous ai déjà longuement parlé de satiété et de manière de manger, mais je constate que c’est toujours un point aussi délicat et qui n’est que très peu pris en compte dans les habitudes réelles des gens. Quand je vois comment mon billet sur le Nutella déchaîne les passions, ça démontre bien comment on peut arriver à diaboliser un aliment et totalement oublier la manière de le déguster.
Bref il me semble nécessaire de faire un petit point sur le fait que prendre son temps pour manger et apprécier au quotidien ce qu’on mange est tout aussi important que ce qu’on mange réellement.
– Tout d’abord, pour faire simple, manger lentement ne peut pas faire de mal, c’est au moins l’occasion de se poser, de discuter ou de réfléchir, bref de prendre un peu de temps pour soi. Médicalement il n’y a aucune contre indication à manger (trop) lentement, c’est toujours ça de gagné 😉
– Ensuite il faut prendre en compte le délai entre le moment où l’on commencer à manger (parce que notre cerveau nous dit qu’il à besoin de nourriture par la sensation de faim) et le moment où l’on perçoit les premiers signes de rassasiement (moins envie de manger) et le moment où c’est… trop tard. On parle d’un délai de 15 à 20 minutes en général. Si on résume : si vous mangez en moins d’un quart d’heure, vous jugez alors la quantité de nourriture uniquement de manière théorique et absolument pas en fonction de vos besoins réels (qui varient énormément d’un jour à l’autre, en fonction ce ce que vous avez mangé ou fait auparavant).
– Prendre son temps permet donc de manger à sa faim et sans sensation de culpabilité ni chercher à anticiper le lendemain. Ca prend un certain temps avant d’intégrer cette notion, mais par exemple quand j’étais étudiante, je me forçais à manger copieusement le matin alors que je n’avais absolument pas faim en me disant que c’était nécessaire pour faire face à la rude matinée qui m’attendais. C’était une erreur car j’anticipais des besoins qui n’étaient pas réels. En enfilant mon petit dej’ sans me préoccuper de cette faim ou de cette satiété, finalement j’emmagasinais de l’énergie dont mon corps n’avait pas besoin.
– Prendre son temps c’est aussi prendre le risque d’arriver au milieu du plat de résistance en se disant « je n’ai plus faim ». Là encore il faut du temps pour accepter de ne pas finir son assiette, de finir le repas ainsi « mince la salade va s’abîmer », « mais… je n’ai pas pris de dessert, c’est que je suis malade… ». Vous verrez, petit à petit on s’y fait et surtout on prépare alors naturellement des quantités plus faibles sans avoir la culpabilité de se restreindre ou l’impression d’être au régime. Et en mangeant moins et de manière plus sereine… on perd du poids !
– Et je vous passe les détails de toute une autre flopée de bienfaits (meilleure digestion, plus de temps pour apprécier le goût des aliments, s’offrir des produits de meilleure qualité car on mange de plus faibles quantités…)
Bref l’équation peut sembler simpliste mais elle est réelle :
manger lentement = manger avec plus de plaisir + manger moins = perte de poids + déculpabilité
je suis entièrement d’accord avec votre approche de la lenteur. Elle est cruciale. Mais il faudrait quitter la discipline de la diététique et passer dans l’arène politique pour pouvoir réformer la société de telle sorte que du temps, du vrai temps, celui de la disponibilité d’esprit, soit accordé pour les repas.
je veux aussi être diététicien , et c’est presque obligatoire de ressentir l’effet de satiété pour ne pas rmanger ; un test prouvait que manger une pizza et un tiramisu ( exemple ) en moins de 20 minutes ne fait pas grossir sur le moment , c’est tout les encas que l’on consomme entre les 2 repas qui ne sont pas bénéfiques pour nous , car tan que l’effet de satiété n’est pas atteint, une personne peut manger continuellement avec des espaces entre chaque encas . Quelquefois manger un poisson , ou une viande et un légume suffira à ce que vous soyez rassasié .
je suis désolé pour les 2 fautes d’orthographe que j’ai commis sans m’en rendre compte