Après vous avoir parlé de Natalia Czerw (conseillère en image) il y a quelques temps, aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’une autre de mes collègues Magali Nieto.
C’est une psychothérapeute spécialisée dans l’accompagnement des personnes souffrant de troubles alimentaires. Tout comme la mienne, son approche part du principe que le trouble alimentaire est un symptôme, qu’il a une fonction bien précise et beaucoup de choses à dire ! Magali Nieto allie un travail analytique et organique, qui va donc s’intéresser aux causes du trouble mais aussi à ce qu’exprime ou mémorise le corps. Retisser le lien entre le corps et l’esprit permet non seulement une prise de conscience des causes d’un problème de manière plus globale mais donne la possibilité de traiter le problème à la racine : « L’objectif de la thérapie est d’accompagner l’individu vers une appropriation simultanée de son corps, de sa psyché et de son esprit : s’interroger sur son désir, le reconnaître, affirmer ses besoins, poser les bases de son identité, faire la paix avec son corps et se sentir en sécurité dans son enveloppe, apprivoiser ses émotions, être « une bonne mère » pour soi, retrouver l’amour de soi même…finalement « ETRE ».
Je trouve que c’est une méthode qui fonctionne très bien avec les personnes soufrant de TCA car ce sont des personnes « coupées », c’est-à-dire qui mentalisent tout ce qu’elles font et qui ne sentent plus ou presque plus leur corps. Cette approche leur permet donc d’aller vers une reconnexion vers soi et son corps et ainsi apprendre à s’exprimer autrement qu’en se maltraitant.
Certes une psychothérapie est souvent nécessaire afin de sortir du TCA., mais lorsqu’une personne souffrant de boulimie ou d’anorexie vient me voir en consultation et m’explique la douleur, la honte et la perte de contrôle face à son alimentation, son poids, … je ne me vois pas lui dire, « Rentrez chez vous, faites une psychothérapie et revenez me voir quand ça ira mieux. » La personne face à moi éprouve une réelle souffrance dans son quotidien, demande de l’aide et elle a déjà fait un pas énorme en venant dans mon bureau. Mais si mon patient ne ressent pas son corps, comment lui demander d’écouter ses sensations ?
C’est pourquoi il me semble très pertinent de combiner nos approches : Moi qui m’occupe de la partie émergée de l’iceberg à savoir le poids, la gestion des compulsions, des peurs et croyances alimentaires et Magali (ou un autre psychothérapeute) celle immergée, à savoir les causes du trouble et le ré-apprentissage du mode relationnel et émotionnel avec soi et les autres.
C’est en ça que le travail thérapeutique et le travail sur le comportement alimentaire sont complémentaires, et maximisent les résultats: nous sommes un corps ET un esprit !