Qui n’a pas fait la moue, adulte ou enfant, en voyant arriver une assiette d’épinard à l’eau, de courgette bouillie, de salsifis vapeur ? Peut-on pour autant dire que ces aliments sont mauvais ? Non, pas vraiment. Tous les goûts sont dans la nature bien sûr, mais il se trouve aussi plus simplement que certains aliments, seuls, ne véhiculent pas beaucoup de saveurs et que certaines cuissons ne sont pas toujours appropriées.
Je m’explique plus clairement. Reprenons l’exemple des courgettes. Ce légume n’a pas un goût très prononcé. Si on le cuit à l’eau, étant donné que lui même en contient beaucoup et que les lipides y sont naturellement absents, les saveurs partent dans l’eau de cuisson. A la fin, dans l’assiette, il ne reste donc plus que l’enveloppe. Malgré l’adjonction de sel ou d’épices, le résultat final sera bien souvent médiocre, ou tout simplement sans intérêt. Sachant cela, on évitera donc la cuisson à l’eau pour cet aliment seul. En revanche, mélangé, et en veillant à utiliser également l’eau de cuisson, comme dans un potage ou pour la réalisation d’une purée courgette/pomme de terre, cette cuisson pourra être maintenue. Pour le reste, on optera majoritairement pour une cuisson à la poêle, au four, au micro-onde sans eau ajoutée.
En gros, ce que je suis en train d’essayer de vous dire, c’est que la cuisine de légumes c’est un peu comme savoir quelle coupe de vêtement convient mieux à quelle style de silhouette. Si on souhaite se mettre en valeur, on choisira de préférence des couleurs qui nous flattent, des coupes qui nous amincissent, grandissent, grossissent … en fonction de l’effet recherché. Il en est de même pour la cuisine. Il s’agit de trouver le mode de cuisson, les herbes et épices, les autres ingrédients de la recette qui mettront l’ensemble de nos papilles en pâmoison. C’est exactement l’effet recherché chez les parents qui essayent de faire manger des légumes à leurs enfants. On essaye de mettre en valeur l’aliment « disgracieux » afin de faire en sorte que l’ensemble du plat soit bon en bouche.
Apprenez donc à reconnaître les bons côté et les moins bons côtés des légumes afin de gommer les « mauvais » côtés et sublimer les bons. Un point important car il sous-entend : ne pas consommer l’aliment « disgracieux » seul. C’est l’association qui va le sublimer.
Reprenons l’exemple de la courgette. Précuite à l’eau bouillante salée (dite « à l’anglaise ») puis consommée en gratin, avec une béchamel à la muscade, des lardons fumés et du fromage, la courgette sera beaucoup mieux mise en valeur que toute seule cuite à l’eau et mangée telle quelle.
Pour les épinards, les salsifis, les navets, la polenta … Je suis sûre que vous avez pleins d’idées pour les sublimer. Si vous souhaitez les partager, n’hésitez pas. La suite est à vous.
Tellement vrai !
Je détestais les courgettes jusqu’à il y 2 ans à peu près. Habituellement, ma mère les préparait à l’eau. Un jour, ma belle mère m’a fait goûter des courgettes coupées en grosses lamelles, revenue rapidement à la poêle avec un peu d’huile d’olive. Les courgettes restent croquantes et ça, ça change tout ! Perso, je rajoute quelques herbes et de l’ail et depuis, on en mange régulièrement et J’ADORE ça 🙂