Une calorie est une unité d’énergie, définie comme étant la quantité de chaleur (ou d’énergie) nécessaire à élever la température d’un gramme d’eau de 1°C (de 14,5°C à 15,5°C) à la pression atmosphérique normale (1 atm ou 101,325 kPa). Avec ça, vous êtes bien avancé non ? 🙂
En diététique elle permet de définir la valeur énergétique des macro-nutriments comme les lipides, glucides ou protéines et indirectement la quantité d’énergie dont nous avons besoin au quotidien pour fonctionner.
– 1g de lipides (=graisses) = 9kcal
– 1g de protéines ou de glucides (= « sucres ») = 4kcal
Pour simplifier la calorie c’est notre « essence » et les nutriments les types d’essences.
Lorsque l’on consomme un aliment ou un plat, il nous apporte de l’énergie pour que notre corps puisse fonctionner. Des protéines pour fabriquer nos muscles et nos cellules, des lipides pour fabriquer nos hormones, réparer nos membranes cellulaires et comme « carburant secondaire », des glucides comme « carburant primaire ».
Aujourd’hui on nous innonde de ce terme : « une femme à besoin de 1800 kcal par jour », « le régime à 1200 kcal », « les calories sans les kilos » … Du coup ce terme est rentré dans le langage mais sans que personne ne l’utilise convenablement. J’ai de nombreux patients qui viennent et qui me disent : « ça ne fait que X kcal donc ça ne fait pas grossir ». Malheureusement cela ne veut pas dire grand chose !
Premièrement, aucun aliment ne fait grossir : c’est le cas seulement si on le consomme trop fréquemment et à des quantités inadéquates pour son corps et ses dépenses.
Deuxièmement, la calorie ne signifie pas grand chose lorsqu’il s’agit de comparer deux aliments ou deux plats. La seule chose qu’on peut dire c’est que l’un est apporte plus d’énergie que l’autre. C’est tout.
En revanche, pour comparer deux aliments il faut s’arrêter sur la composition nutritionnelle pour 100g de produit (notée sur toutes les étiquettes des denrées alimentaires). Alors à ce moment là, lorsqu’on compare les macro-nutriments, on peut dire que l’un est plus gras ou plus sucré ou plus protéiné que l’autre et indirectement s’il est calorique ou non.
1 yaourt nature = 50 kcal environ
– 1 pomme = 50kcal
– 1cc légèrement bombée de beurre = 50kcal
– 1cc d’huile = 50kcal
Tous ces aliments n’apportent pourtant pas du tout la même chose. Le yaourt : un peu de lipides, protéines et glucides, la pomme : essentiellement des glucides et le beurre ou l’huile : des lipides.
Il est donc judicieux de lire les étiquettes des aliments que vous consommez (pas seulement pour le splats préparés) afin d’avoir une meilleur idée du type d’énergie que vous consommez majoritairement (trop gras, trop sucré, trop protéiné ou pas suffisamment).
Je vais encore me répéter mais pour être sûr d’apporter ce qu’il faut en quantité de macro-nutriment, il est important de manger un aliment de chaque groupe à chaque repas si vous pouvez. La diversité c’est la clé, je ne vous l’avais pas déjà dit … eh bien je le refais 🙂
l’illustration sur les types de carburant permet de mieux comprendre cette notion si difficile à appréhender.
il faut aussi retenir que dire q’un aliment est calorique est presque sans sens. Il est bon de parler calorie lorqu’on lit dans les détails la composition d’un aliment. Moi je suis contente après avoir longtemps marcher à tatant sur cette notion. Merci pour mes oeillades qui sont tombées.
merci, clair, sympa, parfait pour préciser cette notion si souvent abstraite !
Un point que je n’arrive toujours pas à comprendre concernant les calories alimentaires, est ce à quoi correspond la notion d’énergie appliquée au corps humain. Pour ce qui est de l’élévation de la température de l’eau, je vois à quoi correspond la notion d’énergie, mais pas en ce qui concerne celle du corps, à quoi correspond concrètement l’énergie au niveau de son utilisation cellulaire?
Mes maigres notions de biologies tirées de Wikipédia, sont que les réactions enzymatiques au niveau cellulaire nécessitent l’énergie fournie par le « cassage » des liaisons d’adénosine triphosphate. Donc est-ce que « l’énergie » contenue dans les aliments correspond (en gros) simplement à la propension de leur nutriments à être transformé en ATP?
Merci pour votre éclairage!