Un titre comme je les aime, un peu mystérieux mais que vous allez très vite comprendre.
De plus en plus en consultation je rencontre des femmes et des hommes qui sont parfaitement au courant des recommandations et logiques diététiques : manger des légumes, pas trop de produits sucrés… bref vous aussi vous les connaissez.
Par contre toutes et tous ont un problème majeur auquel une campagne « manger-bouger » ne répond pas : comment on fait tenir la préparation de 3 repas équilibrés, principalement avec des produits bruts, dans une journée de seulement 24 heures ? Quand on a un boulot prenant, des temps de trajet, des enfants à éduquer… ? Là bizarrement d’un coup il y a moins de monde pour répondre.
J’ai donc souvent en pleurs dans mon cabinet des mamans débordées de tous les côtés (les hommes sont généralement plus réservés mais la problématique reste la même) qui veulent « tout bien faire parfaitement ». Dépassées par la masse de travail elles sont en burn-out professionnel, familial… et… alimentaire.
Mon message est donc simple : garder l’objectif à l’esprit, essayer de faire bien, sans s’imposer pour autant la recherche de la perfection. J’ai souvent parlé de mes « gloubiboulga culinaires » à base de riz-lentilles-brocolis surgelés dans la même casserole ; et en 15 minutes on est à table. L’important c’est de choisir quelques aliments que vous considérez comme plutôt sains (et vous savez le faire plutôt naturellement en général) et d’en faire quelque chose de gustativement satisfaisant.
Donc oui des spaghettis avec de la concassée de tomates en conserves ça marche. une poêlée de légumes surgelés (plutôt bruts que tout cuisinés) légèrement pimpée avec 2/3 épices et condiments c’est toujours des pas dans la même et bonne direction. On garde l’objectif, et on n’est pas obligés de passer 3 heures en cuisine pour faire un plat « instagrammable ». Des œufs sur le plat ? Si c’est votre truc, alors allez-y. Des tomates « à la croque au sel » avec 0 seconde de préparation (allez 30 secondes le temps de les laver) ? Mais bien sûr, si ça peut vous permettre de manger des légumes… on réduit ses ambitions de maman parfaite, mais on conserve l’objectif de manger plutôt équilibré.
Et à l’inverse, si avec les tomates à la croque il y a un plat tout préparé passé au micro-ondes, on ne sort pas tout de suite le fouet pour se traiter intérieurement de mauvaise mère même pas capable de faire à manger pour ses enfants.
Je pense que vous voyez l’idée, la direction dans laquelle aller. Et c’est ça le principal, d’essayer, d’y aller par étape, de mettre en place des petites choses, des petites habitudes, par exemple cuisiner des produits frais 30 minutes une fois par semaine le mercredi soir et voir comment ça se passe. On met en place une petite routine, on réduit la « friction » pour que petit à petit ces habitudes deviennent des automatismes. Et une fois de plus, si un jour on n’a vraiment pas le temps, ça n’est pas grave, on garde l’idée principale en tête. On replanifie pour le lendemain ou on réduit ses ambitions du jour J.