Il y a quelques jours, je recevais quelques amis chez moi en fin d’après-midi surtout pour les voir et également pour partager un peu de cuisine. Au programme, des petits muffins aux pépites de chocolats encore tièdes de leur récente sortie du four et du thé vert.
Le temps passant, le soleil se couchant et la bonne ambiance perdurant, en toute logique le « goûter » s’est transformé en apéro. Un petit houmous avec des crackers, quelques petites billes de mozzarella et du jambon de pays, des tomates cerises… et une bouteille de bon vin rouge.
Les langues se déliant et l’envie de poursuivre le moment étant toujours présente, on « recharge » avec ce qui reste sous la main : petites chips, une sauce improvisée pour les tremper dedans, une seconde puis une troisième bouteille de vin… bref l’apéro vire dans le déséquilibre alimentaire le plus total et s’achève tranquillement vers minuit.
Une honte ? pour une diététicienne en plus !?!
Absolument pas ! Et c’est d’ailleurs pour ça que je vous raconte cette petite tranche de ma vie : je rencontre fréquemment des personnes qui ont des troubles alimentaires, des compulsions aussi ; des femmes qui s’interdisent le moindre écart parce qu’elle savent que la balance sera là pour les rappeler à l’ordre. Je vois ces femmes, malheureuses qui s’enferment de plus en plus dans leur trouble : elles en viennent à éviter toute situation où elles risqueraient de faire des compulsions (descendre le paquet de cacahuètes) et choisissent donc le samedi soir seules devant la télé plutôt que de prendre le risque de boire 2 verres de vin.
Aujourd’hui je ne vais pas rentrer dans les détails des calories, ça n’est pas le thème de ce billet, mais je vois quand même que derrière cet apéro qui se transforme en soirée il y a surtout un diner en moins… et que la quantité énorme de calories apportées par cet apéro va être en bonne partie compensée par l’absence de calories du diner. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : l’alcool n’a rien à voir avec une plâtrée de pâtes et des légumes verts, mais finalement si on regarde la quantité de calories de sa journée, le résultat n’est pas si disproportionné que ça.
Plus encore, le lendemain matin, au réveil, pas très faim… et bien ce n’est pas la peine de se forcer à rajouter les calories d’un petit déjeuner dont on n’a pas envie ! Sauter un repas n’est pas dramatique quand c’est fait pour les bonnes raisons.
Le corps est une machine étonnante avec des capacités d’auto régulation impressionnantes, pour peu qu’on prenne soin de l’écouter.
Au delà de l’aspect purement diététique, je voulais surtout mettre en avant le fait que les moments de convivialité de ce genre sont extrêmement importants dans la vie et qu’ils participent pour beaucoup à notre équilibre psychique global. Si vous êtes heureux, bien entourés, occupés… l’alimentation sera naturellement plus facile. Si vous me permettez l’expression, on se « prend beaucoup moins la tête » lorsqu’on a moins de temps pour y réfléchir.
Alors promettez-moi, la prochaine fois qu’on vous invite à sortir, ne cherchez pas un prétexte pour rester chez vous à fixer la balance, profitez de la vie, de ses excès aussi et découvrez qu’il n’est pas si compliqué que ça de les corriger très simplement.
Je me reconnais tellement dans cet apéro. Typiquement mes jeudi soirs entre amis (on fait ça souvent à tour de rôle chez soi).
Par contre c’est vrai que le vendredi matin j’ai rarement faim, mais comme je travaille j’ai tendance à m’imposer un petit déjeuner pour ne pas risquer d’avoir la faim au ventre à 11h…
Promis jeudi prochain si je n’ai pas faim je zappe le petit déjeuner et je reviens vous dire ce que ça a donné.
Merci encore pour ces conseils.
Freska